Les dates en commentaires indiquent, pour la plupart, l'année de construction probable.
Beaucoup sont tirées -ou déduites- de la base Urban-Hist, d'autres de l'origine de propriété connue des habitants.
Il subsiste probablement des erreurs qu'on espère légères... Merci de les signaler.
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Rue des Chalets, l'Institut Cervantes occupe un bâtiment qui a été modifié en 1911 avec l’ajout, en façade, d'une tour porche, d'une terrasse et de différents éléments décoratifs sur une construction 19ème. Le porche est doté d'un très joli décor art nouveau surmonté de fenêtres à vitraux qui closent un boudoir attenant à la chambre des époux Couret, propriétaires à l'époque. C'est maintenant une salle de réunion où ont lieu les cours donnés par l'Institut.
Ce boudoir a trois ouvertures en plein cintre qui ont toutes reçu un décor de vitraux. Ce sont des vitraux assez simples et dépouillés, représentant des tiges aux extrémités desquelles s'épanouissent des fleurs dont le cœur est un cabochon de verre de couleur. Les vitraux latéraux sont en verre mécanique ou imprimé ; ils présentent un relief régulier pour masquer la vue contrairement au vitrail principal qui n'a pas de vis à vis. Le décor est également en verre à relief pour accrocher la lumière.
Ce décor est très représentatif de l'Art Nouveau.
(voir la Gazette des Chalets n°31)
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Vitrail central pour un oriel qui en comporte deux latéraux plus étroits. On reste ici dans le vitrail classique, chaque changement de couleur est souligné d'une baguette de plomb.
Rue des Chalets, 1916
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Bow-window art nouveau tardif très réussi.
Un poisson ne déparerait pas dans cette mise en scène qui immerge le spectateur dans une douce lumière semi-aquatique. Un bon argument de vente utilisé par les verriers d'alors : la douceur de la lumière flatte le teint des femmes...
Rue d'Orléans (1925)
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Ce décor présente -par rapport à un axe vertical- une symétrie respectée par la couleur des fleurs (observez les fleurs, bleues ou rouges). Il est particulièrement riche et intègre sans effort la treille au premier plan. Il rappelle beaucoup le travail précédent.
Le soleil rasant illumine l'intérieur qui renvoie la lumière vers la partie basse, et vers l'objectif, une chance !
Oriel au premier étage rue Christophe Colomb.
Vers 1890.
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Rue des Chalets, véranda sur jardin
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Encore un décor riche dans le dessin et les teintes utilisées.
Pour isoler l'intérieur, cet oriel est soigneusement doublé, les montants du doublage se confondent dans cette vue avec les montants en bois du travail original.
La lumière, fournie par un lustre, fait ressortir des couleurs chaudes.
Cette verrière a été photographiée ensuite depuis l'intérieur et avec une lumière naturelle.
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Plus qu'un oriel, une véranda, signée Francis Chigot, verrier à Limoges en 1922, mais très connu dans la France entière jusqu'en 1960, date de sa mort.
Composée d'éléments symétriques et répétitifs, cette verrière de dimensions exceptionnelles laisse entrer l'ensemble du jardin dans la maison ; on ne sait plus vraiment dire si on est dedans ou dehors, magique !
Message reçu le 26 mars 2020
" Un très grand merci pour votre reportage sur les vitraux des maisons toulousaines. cela m'a permis de revoir le jardin d'Hiver de la maison Istria, signé F. Chigot Limoges, mon grand-père.
J'espère qu'ils resteront encore longtemps en place ! Je n'ai pas l'impression que Chigot ait fait beaucoup d'autres choses dans Toulouse .. il avait quelques concurrents-confrères et venait
après Gesta qui a fait beaucoup de choses. Chigot était venu à Toulouse chercher des ouvriers chez Saint-Blancat, avant 1914... mais je n'ai jamais réussi à savoir pourquoi... A suivre
Avec mes remerciements
Martine Tandeau de Marsac petite fille de Francis Chigot et secrétaire de l'association."
association.fchigot87@orange.fr