Page mise à jour mercredi 10 mai 2017 (impostes, vitraux portes-fenêtres)
Texte & photos : Alain Roy.
Mais chacun peut participer !
Merci à tous pour l'accueil (presque) toujours réconfortant pour le photographe.
Iris dans un œil de bœuf ovale dominant un escalier, au-dessus de la porte d'entrée d'une maison...
... ou insecte vu de face, accroupi et triomphant, sortant de la ramure à l'arrière-plan ?
(accès direct)
Souvent observé avec émerveillement, l'arc-en-ciel, visible quand les gouttes de pluie décomposent la lumière, est toujours une promesse de soleil.
Mais dans quel rêve nous projettent les lumières colorées lorsqu'on regarde un vitrail ?
Quand on les évoque, les dessins et la couleurs des vitraux religieux s'imposent (Ah, le bleu de Chartres...) La plupart des vitraux civils sont géométriques et une impression magique persiste, certes plus abstraite. Elle réside probablement dans la filtration de la lumière par les verres de couleurs et dans sa recomposition par l'esprit qui reformule -déformé ou magnifié ? - le paysage à l'arrière plan.
Le paysage du quartier peut aussi se recomposer, rebondissant sur les vitraux quand le soleil décline et que les lumières s'allument ; nous vous invitons ici à la balade virtuelle à travers les rues familières sous cet éclairage sans doute trop négligé puisqu'il nous révèle parfois des merveilles.
En attendant une visite réelle proposée en fin de page.
Beaucoup des maisons ont été bâties à la fin du 19ème siècle ou au début du 20ème, suivant les besoins d'expansion de la population multipliée dans le quartier par 5 de 1860 à 1920 .
Maitres-verriers
Une douzaine de maîtres-verriers exerçaient alors à Toulouse, près de la moitié dans ce quartier Chalets-Roquelaine. La restauration de la monarchie a favorisé la réparation des édifices religieux souvent très dégradés pendant la période révolutionnaire... et favorisé les affaires des verriers.
Louis Victor Gesta, bien formé et chapeauté, quitte en 1852 son atelier du boulevard Louis-Napoléon (bd de Strasbourg) pour le faubourg Arnaud Bernard (av. Honoré Serres) où son beau-père possède un terrain.
Dans son atelier travaillent des peintres verriers et des dizaines d’ouvriers (voir la gravure reproduite ci-dessous). Il vendra des milliers de vitraux -8500 dit son catalogue- la plupart pour des églises. Il devient un notable connu bien au-delà de Toulouse, crée une succursale rue de Rennes à Paris et se fait construire le château des Verrières, nom de sa manufacture.
Concurrence
La situation se gâte en 1890, les églises saturent (ou manquent d’argent), la demande civile est encore insuffisante. Gesta meurt en 1894, laissant trois fils et une fille. Le château et le parc sont vendus.
Les fils ne s’entendent pas et se font concurrence jusque dans les annonces qui paraissent dans la presse, mais Henri, l’ainé, conserve l’atelier. Les deux cadets Louis et Gabriel s’installent rue de la Balance (17 et 17bis), à côté de la sœur dont la maison est construite en 1908 de l’autre côté de l’impasse.
Concurremment, c’est le cas de le dire :
Ces peintres verriers voyageaient beaucoup, plutôt dans une grande moitié sud de la France. On ne voit pas de raison pour que leurs collègues plus au nord n'en fassent pas autant vers le sud, renforçant ainsi la concurrence ; ainsi Francis Chigot, de Limoges, signe en 1922 la plus grande véranda du quartier.
Chacun se prévaut de la qualité d'artiste-peintre verrier ; beaucoup sont passés par les Beaux Arts.
Peintres
Bernard Bénezet, artiste-peintre renommé auteur des plafonds de la salle des illustres du château des Verrières et d'autres œuvres parfois officielles (mort en 1897) a fait de nombreux "cartons" pour les Gesta et Saint-Blancat. D'autres sans doute exerçaient dans le quartier où on trouve d'assez nombreuses peintures murales de qualité, souvent dans les entrées d'immeubles et les plafonds des pièces de séjour (salon et salles à manger disait-on).
Patrimoine
Ces œuvres représentent un aspect important du patrimoine du quartier. Certaines ont disparu, plus ou moins abimées et remisées à la cave, ou vendues avant un changement de propriétaire.
Celles qui restent méritent d'être préservées et mises en valeur.
(Voir aussi http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/LISTES/palissy/HO_fct-94.htm)
Tout à côté, l'église des Minimes abrite deux vitraux de Antonin Doumerc (chœur), quatre de L-V Gesta (travée de droite).
Plafond peint remarquable et tableaux d'Antoine Fayet, visibles lors des journées du Patrimoine.
Vers 1872.
Vitrail, peinture, gravure... la technique s'élargit : dans la cours de l' immeuble de E. Girard, ferronnier dans les années 1880 rue Saint-Antoine du T, on trouve plusieurs pub réalisées chez L-V. Gesta pour vanter les mérites du verre gravé à l'acide ou à la meule. (photo André)
Menu dans un ordre un peu logique -pas toujours partagé- ou dans celui que vous inventerez :
Les portes d'entrée avec imposte
Les portes fenêtres sur
jardin
Vous pouvez privilégier votre inspiration en cliquant au passage d'une des images ou sur une vignette au dessous (l'ordre est le même que celui de la liste précédente) :
Avec cet exemple, vous connaissez l'étendue des améliorations que vous pouvez apporter
Les photos ci-dessus ont été prises :
il vous suffit de nous inviter à faire les photos des vitraux que vous connaissez et qu'on a, très probablement, ratés dans cette première étude trop incomplète (vous pouvez aussi nous faire parvenir des photos à gazettedchalets@numericable.fr , ou 05 61 62 56 16). Merci.
Cette collection de vitraux vise à faire le tour d'un patrimoine que nous tous aurons plaisir à partager.
Vous ne perdrez pas votre temps en consultant cet ouvrage-clé :
Bordeaux, le vitrail civil 1840-1940 -
Jean-Jacques Michaud
Société archéologique de Bordeaux collection Mémoire volume 5
La carte ci-dessous indique les emplacements principaux visités précédemment.
N'oubliez ni le guide, ni les futurs visiteurs de cette exposition :
enrichissez la collection en signalant ci-dessous les vitraux
que vous connaissez et qui, trop nombreux, ont été oubliés.
Merci.
La visite du 14 octobre était réservée aux habitants du quartier, déjà très nombreux (plus de 40).
En fonction des enseignements tirés de cette visite (et de la participation indispensable des propriétaires de vitraux), on programmera (ou non...) une autre visite.
2/03/2016
Mathias Klemm
Message: Absolument époustouflant. Je n'aurais jamais cru que des quartiers
de Toulouse hébergent une telle beauté de vitraux, si divers.
Superbe travail de photographe avec l'accueil coopératif des habitants.
Pas de vitraux visibles au 27, rue Bayard.
D'accord pour la proposition B.
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21/03/2016
D'autres n'osent pas dire ce qu'ils en pensent ou se font désirer...
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22/03/2016
D. Turblin
Message: J'aimerais bien admirer d'autres vitraux que ceux que j'ai chez moi...
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30 mars
Nom: L-D D Message: J'ai des vitraux sur ma porte d'entrée au 43 bis rue Roquelaine et je serai
d'accord pour les éclairer pour une visite promenade. Sur la porte fenêtre sur jardin sont positionnés des vitraux motif floral (iris)
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31 mars
J’ai le plaisir de vous contacter pour vous aider à compléter la collection de vitraux du quartier des Chalets. En effet, l’Instituto Cervantes, situé au 31 rue des Chalets, que vous connaissez sans doute, possède quelques vitraux intéressants.
[...]
Nous serions aussi d’accord pour participer à vos activités(éclairage, visite, etc.) [...]
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Ah ah, merci pour ces messages, nous construisons, grâce à vous et petit à petit, la future visite !
A.R.
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Nom: Olivia Molin Message: Bonjour, Alors alors moi et mon colocataire n'avons pas de vitraux chez nous, par contre
on serait intéressés tous deux pour une visite et ensuite un moment convivial
à la maison de quartier !
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